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Les retenues d’eau et les étangs regorgent de vie

L’univers animal et végétal des retenues d’eau est particulièrement diversifié et habité par de nombreuses espèces. Plantes aquatiques, roseaux, cypéracées, mégaphorbaies et buissons en forment la végétation. Avec les mammifères tels que les castors, les oiseaux, poissons, amphibiens, libellules, coléoptères, nèpes et tous les autres représentants du monde animal, elles constituent un réservoir complexe de vie. C’est pourquoi ces plans d’eau offrent à toute personne intéressée un merveilleux aperçu d’un écosystème, tel un microcosme dans un verre d’eau.

Les mares constituent un autre genre d’eau dormante. Contrairement aux étangs alimentés par l’eau des ruisseaux, l’eau des mares est exclusivement constituée d’eau de pluie. Cela signifie qu’elles s’assèchent tôt ou tard pendant la période estivale « normale ». Les plantes ou les animaux qui veulent survivre doivent s’adapter à ces conditions environnementales changeantes.

On retrouve des mares essentiellement sur le plateau du Dreiborn, où elles sont la conséquence de l’utilisation à des fins militaires du site d’entraînement de Vogelsang.    

Les lacs

Un autre plan d’eau d’un type particulier dans le Parc National de l’Eifel est le barrage de l’Urft (également appelé lac de l’Urft). Il fait partie intégrante de la grande chaîne de lacs artificiels qui caractérisent le paysage le long de la Roer et de ses cours d’eau annexes, tels que l’Obersee et le barrage de la Roer, qui rejoignent en aval le barrage de l’Urft.

Le barrage de l’Urft contient environ 45 millions de mètres cubes d’eau et, au début du 20ème siècle, il a été utilisé en vue de la protection contre les crues et il a été exploité comme réservoir d’eau pour les sites industriels de la Roer et à des fins de génération d’énergie. En hiver et au printemps, le trop-plein des ruisseaux des alentours s’y dépose en grande quantité, alors qu’au cours de l’été cette alimentation se tarit. Ses eaux sont acheminées via un tunnel de 2,7 kilomètres de long qui traverse le Kermeter pour rejoindre la centrale hydroélectrique de Heimbach afin de générer de l’électricité. Les eaux de l’Urft ne se déversent qu’en cas d’urgence dans le lac Obersee situé en-dessous du barrage de l’Urft, et qui sert à fabriquer de l’eau potable, lorsque les précipitations sont particulièrement fortes ou lorsque le niveau de l’Obersee est trop bas.

Le barrage de l’Urft constitue un habitat essentiel pour les animaux
Diverses espèces d’oiseaux y nichent. En hiver, on peut observer des oiseaux aquatiques qui hivernent et qui se reposent sur la surface de l’eau. Les lacs artificiels constituent une source idéale de nourriture pour les oiseaux de proie et les chauves-souris, alors que leurs rives fournissent de la nourriture au gibier.

Le chemin qui fait le tour du lac de l’Urft, que l’on appelle la route départementale n° 7 (K 7), au niveau de sa rive nord, permet de faire des balades à vélo comme à pied où l’on peut contempler le barrage de l’Urft sur toute sa longueur. Pour ne pas déranger les animaux, la règlementation du Parc National interdit de se baigner dans le barrage et de le traverser, et la rive sud n’est pas desservie par des voies de circulation. Tout comme l’Obersee et le barrage de la Roer, le barrage de l’Urft est la propriété du Wasserverband Eifel-Rur (WVER ou Syndicat des eaux de l’Eifel-Roer). Le niveau de l’eau est régulé conformément à la mission technique qui doit être accomplie, et les installations sont entretenues et réparées régulièrement.

La pérennité de cette exploitation économique de l’eau au sein du Parc National en tant que zone par ailleurs non exploitée est réglementée contractuellement entre le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et l’exploitant WVER. C’est pourquoi cet endroit est considéré comme zone de gestion dans le zonage du Parc National.